Avec près de 4 décennies d’expérience sur le marché de la piscine, Jacques Braun, Président du Groupe Waterair, a assisté à sa transformation en profondeur. Arrivé dans la société en 1988 en tant que leader commercial, il a travaillé aux côtés du fondateur de la société, André Cholley, puis a racheté l’entreprise au départ à la retraite de ce dernier, en 2001.
Jacques Braun incarne aujourd’hui une entreprise pionnière sur le marché de la piscine, partie prenante de sa démocratisation, et acteur de référence du secteur, tant par la qualité des produits que par son engagement sociétal et environnemental.
© Waterair
A l’occasion des 60 ans du marché de la piscine, nous avons pu discuter avec Jacques Braun, qui revient avec nous sur l’évolution du secteur, les grandes étapes de son entreprise, présente sur le marché depuis un demi-siècle, mais aussi sur les défis à venir pour la profession.
Vous êtes présent sur le marché de la piscine depuis 37 ans vous avez donc vu son développement, en particulier depuis les années 1990 où il a connu un boom particulièrement important. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette évolution ?
Je dirais que rien n’a changé, mais tout a changé.
Ce qui n’a pas changé, c’est l’essence même de la piscine : un merveilleux lieu de rencontres, de partage, de détente, de rafraîchissement, pour les petits comme pour les grands.
Au départ, la piscine était l’apanage d’une classe sociale aisée avec de grands jardins, de grandes maisons, et de grands bassins peu équipés. A partir des années 1990, on a pu constater une vague de démocratisation de la piscine, qui repose notamment sur l’industrialisation de l’offre. Nous sommes ainsi passés d’un métier d’artisans à un métier de spécialistes, qui développent des systèmes industriels pour que les piscines soient plus faciles à réaliser et moins chères. Avec son système de kit, Waterair s’inscrivait déjà parfaitement dans cette tendance.
En parallèle, la taille des jardins, et donc celle des piscines s’est fortement réduite. Les piscines sont ainsi devenues plus compactes, mais aussi plus personnalisées et mieux équipées. Aujourd’hui par exemple, on ne conçoit plus une piscine sans projecteurs, escaliers, système de chauffage, ou encore couverture.
Nous avons pu constater de nombreux mouvements de fond qui ont fait évoluer le marché, mais pas fondamentalement de changements radicaux. Nous poussons simplement les lignes.
Piscines Waterair en 5 dates 1972 : naissance de l’entreprise en Alsace, alors dirigée par André Cholley |
La piscine « classique » d’il y a 30 ans n’a effectivement plus grand-chose à voir avec celle d’aujourd’hui. Elle s’adapte aux nouveaux modes de vie, à la taille des jardins qui rétrécit, aux préoccupations écologiques et aux évolutions technologiques.
Comment Waterair, et plus généralement les acteurs du marché s’adaptent-ils à ces attentes qui évoluent ?
Je pense que Piscines Waterair se démarque avant tout par son obsession de la satisfaction client. Nous avons un réseau national BtoC en France, donc pas de concessionnaires ni de revendeurs, nos produits sont vendus par nos salariés, donc les informations remontent plus facilement jusqu’à nous.
Nous écoutons en permanence les retours clients, et ceux-ci façonnent nos actions futures.
Cette obsession amène à l’innovation : nous cherchons toujours à trouver des solutions pour répondre aux besoins de nos clients, à faire toujours mieux et moins cher pour eux.
Une bonne écoute des clients est fondamentale. Notre but est de trouver des solutions originales à leurs problématiques. Nous n’hésitons d’ailleurs pas à aller chercher des idées dans d’autres secteurs d’activité.
Par exemple, nous avons lancé en 2016 la couverture Solae, qui présente notamment l’avantage d’augmenter la température de l’eau de 6 à 9 degrés. Pour la développer, nous nous sommes notamment inspirés des serres, et avons adapté ce système aux contraintes de la piscine. Pour nos pompes éco-responsables, nous souhaitions un modèle extrêmement silencieux pour plus de confort. Pour cela, la pompe doit être immergée sous l’eau, nous sommes donc allés chercher des solutions dans le domaine de l’aquariophilie.
© Waterair
Enfin, Waterair est aujourd’hui une Société à Mission (NDLR : une Société à Mission est une entreprise qui, en plus de son objectif de profit, se fixe des objectifs sociaux et environnementaux clairs, intégrés dans ses statuts).
Nous nous sommes donnés pour mission de rendre la piscine sur-mesure, accessible financièrement et durable, et accompagnons nos clients en ce sens.
Cette mission s’inscrit parfaitement dans l’ADN de Waterair, cela fait partie de notre histoire. L’entreprise est en effet née sur l’idée de permettre à tous les européens possesseurs d’une maison individuelle avec jardin de pouvoir avoir une piscine enterrée de qualité, sur mesure et accessible financièrement.
Nous avons donc travaillé à démocratiser la piscine sur plusieurs valeurs :
- L’industrialisation de l’offre, avec une technique brevetée et exclusive et un produit économique à produire
- L’économie de la main d’oeuvre, avec le kit à monter soi-même
- La durabilité des piscines, avec des produits de qualité, une structure en acier donc recyclable et recyclée, ainsi qu’une offre complète de produits éco-responsables.
Ce dernier aspect s’intègre dans vos actions sociales, environnementales, locales, et dans les problématiques de respect de l’environnement, qui sont aujourd’hui au cœur du marché. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Notre activité se base sur 3 piliers, qui forment nos 3 axes de Recherche et Développement permanents : le sur-mesure (parce que chacun est unique), l’accessibilité financière (parce que notre pouvoir d’achat est contraint) et la durabilité (aussi bien en termes de produits que d’éco-responsabilité).
Piscines Waterair aujourd'hui, ce sont : 53 ans d’expertise sur le marché de la piscine 200 000 variantes de formes, tailles et couleurs de piscines disponibles Une présence dans plus de 29 pays dans le monde |
Parmi nos engagements environnementaux :
- Une démarche qui s’inscrit dans le respect des valeurs sociales, de l’environnement, et d’une économie raisonnée
- Une trajectoire bas carbone, tant au niveau de l’activité de notre entreprise que sur nos produits
- Une réduction de notre impact environnemental, avec des produits conçus de manière éco-responsable, ou encore une mutualisation des livraisons
- Une large gamme d’équipements intelligents pour une gestion de l’eau optimisée.
Côté local, nous sommes une entreprise née en Alsace, notre site historique se trouve à Seppois-le-Bas, dans le sud de la région. Le choix d’y demeurer vient notamment d’une conviction personnelle, il est pour moi essentiel de garder des entreprises sur le territoire et des emplois en zone rurale.
Une autre partie de la vie de l’entreprise se situe du côté du Fonds de Dotation Terre d’Eau en Partage. Il était en effet important pour nous, qui travaillons dans le domaine de l’eau récréative, de partager une partie de nos gains avec des personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable. J’ai ainsi créé, en 2017, ce Fonds de Dotation qui a pour vocation d’offrir l’accès à l’eau aux personnes qui en ont le plus besoin. Nous consacrons 0,5% du chiffre d’affaires de l’entreprise chaque année à financer des projets d’accès à l’eau.
A ce jour, nous avons pu financer 44 projets et permettre l’accès à l’eau à 240 000 personnes dans le monde.
© Piscines Waterair
Quels sont vos prochains chantiers, vos objectifs pour les saisons à venir ?
La saison 2025 est déjà bien entamée, notre but premier sera de bien la finir.
Pour 2026, nous prévoyons beaucoup de nouveautés, nous vous donnons donc rendez-vous à ce moment-là pour en savoir plus.
Ce sera une très grande année pour Piscines Waterair !
Un mot pour conclure ?
Je souhaite saluer le travail de la FPP, qui a vraiment accompagné le développement du marché. Lorsque j’ai démarré, elle se nommait la FNCESEL, a grandi et s’est structurée avec notre industrie, pour devenir au fil des années l’une de ses pierres angulaires.
La FPP a accompagné et accompagne toujours le marché, autour de toutes les réglementations, normes et préoccupations du marché.
Par exemple, avec la loi sur la sécurité des piscines en 2006, le travail de la fédération a permis d’avoir 4 systèmes de sécurité normalisés au lieu d’une simple obligation des barrières de piscines.
Plus récemment en 2023, lorsque les problématiques de gestion de l’eau sont devenues centrales sur le marché, la FPP était au front et très présente dans les médias pour défendre notre secteur.
Une piscine est un équipement merveilleux, mais notre mission en tant que professionnels est de travailler à la rendre “acceptable” aux yeux du public. C’est l’un des sujets de la profession pour les années à venir.