Les bains romains : ancêtres des thermes

D’un point de vue étymologique, bains romains et thermes sont synonymes ; ils désignent les bains publics. Pourtant, les bains romains étaient un véritable concept, placé au centre de la vie sociale, alors que les thermes sont aujourd’hui une simple distraction ; une façon comme une autre de se faire du bien.

Quelles étaient les caractéristiques des bains romains, et quelles sont les différences entre les bains romains de l’Antiquité et les thermes d’aujourd’hui ?

Bains romains, thermes : une architecture étudiée

Si les Grecs se sont intéressés très tôt à l’hydrothérapie (on retrouve des vestiges de bains datant de 2 500 ans av.J-C.), les Romains ont été les premiers à placer les bains au centre de la vie sociale. Véritables cités aquatiques, les ancêtres des thermes étaient organisés en plusieurs pièces, chacune répondant à une fonction bien précise pour le bien-être du corps et de l’esprit.

Les bains romains, à l’image des thermes que nous connaissons, possédaient au minimum 3 espaces :

• le caldarium (bain chaud)
• le tepidarium (bain tiède)
• le frigidarium (bain froid)

A cela s’ajoutaient la palestre, pièce où l’on pratiquait la lutte ainsi que des exercices en tout genre (aujourd’hui, on parlerait plutôt de salle de fitness), le sudatorium (ancien hammam), et le laconicum (comparable au sauna). Pour éviter de repasser deux fois dans la même salle, les thermes les plus récents sont construits en fonction d’itinéraires circulaires ou semi-circulaires, créant ainsi un véritable "parcours bien-être".

Mais les thermes romains ne se limitaient pas aux bains et proposaient également de nombreuses autres salles, dédiées au partage, à la distraction ou à la culture : bibliothèques, salles de spectacles, jardins étaient alors mis à la disposition de tous. Les hommes et les femmes s’y rendaient ainsi séparément dans le but de se rencontrer (entre personnes du même sexe), de parler affaires et politique, de s’instruire, de se distraire et enfin, de se détendre.

Le rituel des thermes de l’Antiquité à aujourd’hui

Dans l’Antiquité, les Romains se rendaient aux bains presque tous les jours, après une matinée de travail. Aucun parcours n’était imposé, mais les Romains adoptaient plus ou moins le même rituel (qui influença l’architecture actuelle des thermes). Ils commençaient par faire de l’exercice physique, puis allaient suer dans le laconicum ou le sudatorium, avant d’alterner bains chauds, bains froids et bains tièdes. Pour finir, certains allaient se faire masser (ils s’enduisaient d’huile) ou s’épiler, puis se rendaient à la bibliothèque, au jardin ou au spectacle afin de prolonger le plaisir et la détente.

Aujourd’hui, même si les usages ont changé, on se rend toujours aux thermes pour une raison : entretenir « un esprit sain dans un corps sain », grâce aux vertus de l’eau. On préconise également les cures thermales pour soigner différents maux et affections.

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